Eh ben voilà, on est parti, et en plus, à peu près à l’heure…
Bon, en fait, On a enregistré les fauteuils, nos bagages, récupéré nos cartes d’embarquement, et on s’est dirigé vers la douane, où on a dû tout sortir de nos sacs, enlever nos vestes, nos ceintures, nos bijoux….
Et on est monté dans l’avion. On a attaché nos ceintures, enfin pas les nôtres, celles des sièges… L’avion a commencé à bouger, et on a vu une fumée blanche sortir du réacteur de droite, puis les pompiers, puis les gendarmes… Puis le camion-escaliers… Ensuite, on a été rapatrié dans des bus en direction de la salle d’embarquement.
Longue attente… Jeux.
Retour au terminal pour une éventuelle collation. Re-découverte de l’aéroport de Saint-Exupéry… On a ensuite appris que la pièce défectueuse du réacteur allait être acheminée à Lyon via Turin par avion…
Après un sitting insistant du côté des hôtesses, on a réussi à obtenir de passer en priorité à la brasserie à 18h00 : plat de poisson blanc en sauce, tarte aux pommes et café. Meilleur que ce qu’on aurait eu dans l’avion…
Vers 19h00, on apprend que la fameuse pièce n’arrivera à Lyon que vers 21h00… De plus, un préavis de grève vient d’être déposé par le personnel au sol, ce qui implique que si nous ne nous trouvons pas dans la zone d’embarquement avant ledit préavis, point de départ possible même avec un avion en état de vol…
Le challenge est donc d’atteindre la zone des intouchables avant le préavis… On s’est donc posé dans un coin de l’aéroport où jeux de cartes, smartphones et autres discussions ont repris leur cours, ponctués par quelques photos.
On a ensuite eu droit à quelques délires de haut vol (courses de fauteuils, jeux sur tapis roulant et gesticulations de tous ordres). On a des preuves. Retour au terminal d’embarquement vers 22h00. Et attente.
La salle s’est transformée en dortoir improvisé, où les sièges deviennent couchettes et le sol lits. Nous sommes encore loin du Maroc mais le sable fait déjà son effet…
1h00 : on commence à embarquer…
Et l’avion décolle. Mais on ne s’en est presque pas rendu compte, parce qu’on était ailleurs…